Ail des ours.
L'ours serait donc friand des saveurs alliacées et partirait, à la saison venue, à la cueillette de cette plante qui n'a de Provençale que la saveur. Pas question d'envisager un aïoli avec ce végétal. pas encore rare mais trop méconnue, cette plante de la famille des alliaceae de son nom botanique appelé Allium ursinum, n'est pas très utilisée par le grand public, et pour cause. Ou s'en procurer? Quelques enseignes au printemps, pendant quelques jours proposent cette plante. Mais c'est à la source qu'il faut aller pour en cueillir à coup sur. C'est à Pâques en haute Savoie que j'ai fais ma plus belle récolte. Dans un bois près de Chevilly, au abord d'un ruisseau, ce fut une cueillette frénétique....
Que faire de cette récolte? Tout simplement, un pesto.
LA RECETTE:
200gr de feuilles d'ail des ours, 120gr d'amandes hachées, 100gr de parmesan râpé, 20cl d'huile d'olive.
LA MÉTHODE:
Tiédir à peine l'huile, y ajouter le parmesan, les amandes et les feuilles d'ail des ours, mixer le tout et c'est fait.
Il se gardera 10 jours au frigidaire dans un pot de verre.
Avec Philomène en pleine cueillette......
Comme vous pouvez le remarquer, la densité de végétaux au sol est plus importante que la densité capillaire de mon crâne.....
Mais aussi, puisque la haute Savoie nous offre ce cadeau, pourquoi ne pas l'utiliser dans une recette plus que traditionnelle.....Alors nous ne réglerons pas ici le débat du gratin Dauphinois, est il Savoyard ou pas, avec fromage ou pas?????? Alors pour éviter ces querelles de clocher, transformons ce fleuron des alpes en plat local.
Gratin de pommes de terre façon Chablaisien......
La recette est identique au gratin dauphinois classique, mais entre chaque couche de pomme de terre ajoutez un lit de feuilles des ours....et voila une recette locale personnalisée et une identité nouvelle.
Pour terminer , un beurre à l'ail des ours.